Direct COP28 : près de 200 pays s'accordent pour la première fois sur une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique

Ce qu’il faut savoir

Consensus à Dubaï. Les pays participant à la COP28 se sont mis d’accord, mercredi 13 décembre, sur un texte final qui appelle à une “transition hors des énergies fossiles” pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce texte vise à accélérer l’action “dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050”. Cet accord mondial, qui vise à devenir la première décision d’une conférence climatique de l’ONU à traiter du sort de toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), ne réintroduit pas explicitement le terme de “sortie” réclamé par les pays les plus ambitieux, mais refusé par des pays producteurs de pétrole, Arabie saoudite en tête. Suivez notre direct.

Sultan Al Jaber salue un accord “historique”. “Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l’accord final, pour la première fois”, s’est satisfait le président de la conférence. “Nous devons être fiers de ce succès historique, et les Emirats arabes unis, mon pays, sont fiers de leur rôle pour y parvenir”, a-t-il déclaré. Il s’agit d’une décision “historique pour accélérer l’action climatique”, a-t-il ajouté. 

François Gemenne heureux d’un accord “ambitieux”. François Gemenne, climatologue et auteur principal pour le 6e rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a également exprimé sa satisfaction mercredi sur France Inter : “C’est quasiment historique. On dessine quand même un futur largement décarboné pour les énergies fossiles. Je pense que peu auraient parié sur un accord aussi ambitieux.”

Dans la lignée de l’accord de Paris. L’attention va se porter tout particulièrement sur le texte final du bilan de l’accord de Paris, signé en 2015 avec la volonté de réduire le réchauffement climatique à +1,5°C, voire 2°C. Le texte contient également de multiples appels liés à l’énergie : tripler les capacités des renouvelables et doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030 ; accélérer les technologies “zéro carbone” et “bas carbone”, dont le nucléaire, l’hydrogène bas carbone, et le balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures.

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Un premier texte rejeté. Le premier projet de texte proposé par la présidence émirati, lundi, avait suscité un tollé, faute d’appeler à la “sortie” des énergies fossiles. Il mentionnait seulement la “réduction à la fois de la consommation et de la production des énergies fossiles”. Plusieurs pays et organisations avaient milité pour une formulation plus ambitieuse. 

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