Vidéo Réduction des cheptels bovins : les écologistes "ne sont pas les ennemis de l'agriculture", assure Marine Tondelier

“Je ne pense pas que les écologistes soient les ennemis de l’agriculture”, déclare mercredi 24 mai sur franceinfo Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe-Écologie Les Verts qui approuve en partie le dernier rapport de la Cour des comptes, paru lundi. Le rapport appelle à réduire de manière importante le cheptel de vaches françaises – responsables de 12% des gaz à effet de serre – pour diminuer l’empreinte carbone et ainsi moins polluer.

>> La Cour des comptes préconise la baisse du nombre de bovins : le président de la FNSEA se dit “agacé et blessé”

“Je pense que tout le monde a bien compris – même ceux qui aiment la viande – que la quantité de viande qu’on mange par habitant en France n’est pas durable pour la planète et n’est pas bonne pour la santé”, indique-t-elle. L’écologiste s’appuie sur le fait qu’élever des animaux pour les manger demande beaucoup de ressources : “Quand on mange de la viande, il faut aussi prendre en compte l’empreinte carbone du bétail”. Elle donne l’exemple du maïs, difficile à cultiver, “surtout quand il y a un risque de sécheresse : plus de 80% du maïs cultiver en France l’est pour nourrir le bétail. Il faut donc prendre en considération l’eau qu’il a fallu pour nourrir l’animal avant de le manger”, poursuit-elle.

Click Here: rugby store

“En politique, il faut porter son courage”

Pour elle, il faut se mettre face à la réalité : “Je ne pense pas que ce soit ne pas aimer l’agriculture que de leur [les agriculteurs] dire la vérité. Avec ou sans écologistes, ils manqueront d’eau, avec ou sans écologistes, ils vont avoir un problème – avec 4 degrés supplémentaires – à produire les mêmes choses aux mêmes endroits“, affirme-t-elle, alors que la France a pour objectif de contenir le réchauffement climatique à + 2 degrés au maximum, mais doit se préparer à une hausse des températures de 4 degrés. Le gouvernement tente de ne pas se mettre à dos les agriculteurs, mais pour l’écologiste, les politiques doivent avant tout “savoir dire quand on va dans le mur”.

Aux Pays-Bas, le gouvernement a mis en place un plan drastique pour réduire de 50% les émissions d’azote d’ici à 2030. Ce plan a entraîné une vague de protestation chez les éleveurs dans le pays, avec la montée du parti populiste en tête des forces politiques. “On nous dit de faire attention avec l’agriculture parce que ça va pousser le RN”, mais en politique, “il faut porter son courage”.