Iran : à la rencontre de militants exilés au Kurdistan irakien pour fuir la répression du régime

Ils ont traversé ces sommets parfois pour rejoindre clandestinement le Kurdistan irakien, dans le pays voisin. Ils ont fui la répression du régime iranien contre un soulèvement sans précédent à la suite de la mort de Mahsa Amini, 22 ans, décédée dans des conditions suspectes le 16 septembre dernier. Une équipe de France Télévisions s’est rendue au Kurdistan à la rencontre de figures de la contestation, menacées par le régime de Téhéran. 

Des opposants menacés 

Morgan Keshavarz est une pionnière du mouvement féministe en Iran. Elle a été emprisonnée et torturée pendant trois ans, puis placée en résidence surveillée. Malgré les risques, elle a décidé de rejoindre le mouvement. “Je mettais un masque pour ne pas être reconnue”, explique-t-elle. K., étudiant, a monté un réseau clandestin pour rassembler des médicaments et venir en aide aux blessés dans les manifestations. Il a été rapidement démasqué par les Pasdaran, les gardiens de la Révolution islamique. Il est resté 21 jours en prison. “Tous les jours, ils m’ont torturé”, raconte-t-il. Remis en liberté, il a repris ses activités avant de fuir le pays, se sachant menacé. 

Pour tous les opposants au régime iranien, l’exil n’est pas une garantie de sécurité. En novembre dernier, l’Iran a bombardé le siège d’un parti d’opposition basé au Kurdistan irakien, faisant 16 morts.

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